Des recherches récentes ont mis en évidence le rôle essentiel du gène StCDF1 dans l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’azote chez la pomme de terre, une culture importante pour la sécurité alimentaire mondiale. Dirigée par Salomé Prat du CRAG, en collaboration avec Christian Bachem de l’université de Wageningen, l’étude révèle que le gène StCDF1 n’est pas seulement essentiel au développement des tubercules, mais qu’il joue également un rôle central dans l’assimilation de l’azote. Publiée dans *New Phytologist*, cette avancée pourrait permettre de créer des variétés de pommes de terre plus productives et moins gourmandes en azote. La recherche montre que StCDF1 régule les gènes impliqués dans l’assimilation de l’azote, étendant sa fonction au-delà de son rôle connu dans la tubérisation dépendante de la longueur du jour. En utilisant DAP-seq, l’équipe a découvert que StCDF1 se lie à la région promotrice du gène de la nitrate réductase (StNR), une enzyme vitale pour la réduction des nitrates. Les pommes de terre, contrairement à la plupart des plantes, ne possèdent qu’une seule copie du gène StNR, ce qui contribue à une utilisation efficace du nitrate. Des études de knock-down de StCDF1 ont démontré une meilleure utilisation de l’azote dans des conditions de limitation de l’azote, soulignant son potentiel pour le développement de variétés de pommes de terre résistantes au climat. Salomé Prat a commenté l’importance de cette double fonction, notant qu’elle ouvre des voies pour la sélection de pommes de terre ayant moins besoin d’engrais. Cette découverte représente une avancée majeure dans le domaine de l’agriculture durable, car elle ouvre la voie à une réduction de l’utilisation des engrais chimiques et au renforcement de la sécurité alimentaire face aux changements environnementaux mondiaux.
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